En cette nouvelle année académique, il semble opportun de réfléchir à notre rôle de professionnel de la santé au sein de la communauté.
Les relations interpersonnelles et professionnelles ont beaucoup changé en 2018 notamment grâce à la campagne # Me Too. Ce mouvement a encouragé une dénonciation massive de comportements d’intimidation, de harcèlement et de discrimination dans la population générale.
La profession médicale et particulièrement son volet chirurgical demeure un secteur d’activité ou l’intensité et la proximité des membres de l’équipe sont à risque de comportement occasionnellement répréhensible. Notre fonction de clinicien et de professeur nous met en position de leadership dans notre quotidien hospitalo-universitaire.
Le comportement du leader d’une équipe se doit d’être impeccable. A cet effet, le Département a récemment organisé des réunions pédagogiques pour cibler les enjeux majeurs des relations patrons-résidents. La participation à ses réunions demeure bien souvent anémique. Mais cette année 2018 révèle que le comportement inapproprié des êtres humains, si puissants puissent-ils être, est soumis à la sagesse populaire.
Le chirurgien consciencieux se doit de faire un exercice personnel d’introspection sur son comportement et ses interactions avec ses collègues de travail, ses résidents, et ses étudiants.
Une revue récente dans La Presse + mettait en relief le comportement du patron Toxique en mentionnant deux qualités importantes à évaluer. Elles sont très faciles à mémoriser et appliquer : Est-ce que mon comportement est Respectueux et induit la Confiance envers les individus que je côtoie?
La société actuelle scrute étroitement notre profession et ce simple exercice peut quotidiennement changer l’ambiance de travail. Cette réflexion est analogue au poids d’un grain de sable qui en lui seul n’est rien mais contribue collectivement avec des milliards d’autres à générer la gravité : une force universelle, qui nous garde les pieds bien au sol! Le climat de travail et la qualité des soins que nous prodiguons ne seront qu’améliorés.
Michel Pellerin
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