La chirurgie robotique coronarienne

5 décembre 2017

La chirurgie coronarienne robotique est en plein essor au sein de la Division de chirurgie cardiaque de l’Université de Montréal. Les premiers cas ont réalisé, il y a maintenant plus de 10 ans, à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (Dr Hugues Jeanmart) avec la première génération du robot Da Vinci. Le nombre de cas a augmenté progressivement à travers les années et l’expérience gagnée avec la technique.

Cette technique est principalement utilisée pour réaliser un pontage sur l’artère interventriculaire antérieure avec l’artère mammaire interne gauche, par une incision thoracique gauche limitée, à cœur battant.  Grâce à l’utilisation du robot Da Vinci, le prélèvement de l’artère mammaire interne est grandement facilité. Il permet une dissection plus complète et plus précise de celle-ci tout en diminuant le traumatisme tissulaire et la douleur causés au patient comparativement aux approches standards. Cette technique diminue aussi les risques d’infection, de saignement, de complications neurologiques, mais surtout accélère la récupération postopératoire immédiate (aucune limitation de la mobilité ou des efforts physiques).

Le développement de l’approche hybride, qui combine le pontage mammaire sur l’artère interventriculaire antérieur et une ou des angioplasties percutanées (tuteurs intracoronariens) sur les autres lésions coronariennes, a permis d’élargir le bassin de patients à qui on peut offrir cette technique. Une autre avenue de développement, qui est rendu possible grâce au robot, est le prélèvement des deux artères mammaires pour offrir une revascularisation complètement artérielle du réseau coronarien gauche chez les jeunes patients par le même accès thoracique limité.

Installation du robot au chevet du patient
Console de travail pour le chirurgien

L’arrivée récente d’un nouveau robot Da Vinci à l’Institut de cardiologie de Montréal (Drs Raymond Cartier et Louis P. Perrault) et l’implantation prochaine d’un programme similaire au CHUM (Dre Jessica Forcillo) viennent s’associer à cet effort pour développer l’approche minimalement invasive en chirurgie coronarienne.

 

Article réalisé par Dr Hugues Jeanmart,

professeur agrégé de clinique

chirurgien cardiaque de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal